15.9.06

Demain, quand l'aurore avec ses doigts de roses entr'ouvrira les portes dorées de l'orient

et que les chevaux du soleil, sortant de l'onde amère, répandront les flammes du jour pour chasser devant eux toutes les étoiles du ciel, nous reprendrons, mon cher Nicolas, l'histoire de vos malheurs.

...
Le rêve fût très long.
...
La nuit arrivait tardivement en janvier. A peine était-elle là, qu'elle disparaissait dans sa révolution mysterieuse.
Les rues étaient sombres quand Nicolas sortit du camion. Cette nuit lui plut ; il lui tardait d'aborder quelque ruelle obscure et déserte pour y méditer à son aise et pour que le philosophe posât le premier appareil sur la blessure du poète. La philosophie était du reste son seul refuge, car il ne savait où loger. Cette vue raviva les écorchures de son amour-propre ; il s'enfuit. Dans l'amertume de sa mésaventure dramatique, tout ce qui lui rappelait la fête du jour l'aigrissait et faisait saigner sa plaie. Il était toujours à sa recherche.

Il se dirigeait vers le premier pont de la zone désafectée de Néo-Spartiate, là ou les jeunes passent leur initiation. Au millieu de l'édifice, un voiture à combustion, arrivait en trombe devant lui. Trois jeunes hommes en sortaient.

- Alors hiboux, tu promenne ta peau sur notre territoire.

- Non, je veux juste traversser.

- Va falloir payer où bien ont te plume sans te demander ma chouette.

- Arretter, je n'ai pas grand chose.

- On s'en fout nous, ton pas grand chose peut-être une oasis pour nous autre. Il nous rèste 9 jours à gratter. Nous, ont est les netoyeurs. Ceux qui n'ont pas le droit de survivre, et bein c'est nous qui les chattions ceux là. Té qui d'abord.

- Je viens de Ouékoumène, je cherche quelqu'un.

- De Ouékoum!!!, pipo mon flutiste. T'es pas d'la bande des fourvoyeurs toi ?

- Non, je doit toruver quelqu'un, Istaratant Slamuit.

- Istratant tu veux dire.

- Oui.

- Tu lui veux quoi.

- Je dois le voir.

- C'est con, il est mort ton Istratant.

Un des jeune homme s'approchait de Nicolas. Il fit mine de lui porter un coup de pied à la cheville mais esquivat son mouvement pour porter d'un traie sa massue de main sur le visage de Nicolas contre le pare-choc de la voiture.
Nicolas sombra.
A ce moment; dans le ciel de Néo-Spartiate, à quelques kilomettres, l'expulssion des gaz toxique de la citée fît une gerbe explosive semblable à une aurrore boréale, mais là, l'on eu pu dire une aurore Mediteranéenne. Rouge uniquement. Le matin se levait. L'aurore donnait à la main du jeune homme recouverte de sang, l'illusion d'une rose parfaite.