30.9.05

Une impression sur notre passé !




J'ai l'impression d'être fait de plusieurs morceaux. Plus ou moins digestes, plus ou moins agréables, plus ou moins appréciables.
Lors de la conférence sur les revenus miniums d'insertion de notre quartier, une amie et moi avons caressé l'idée de trouver un travail correct au sein d'Ouékoumène. C'est ainsi que nous nous sommes mis d'accord pour proposer une candidature à deux. Notre proposition de loi était la parité des salaires entre hommes et femmes.
Le succès incontestable de cette proposition de lois fit de nous le premier couple Ouékoumène.
Nous savons qu'Ouékoumène donne sa chance et même une place a chacun dans ce monde.
Et nous sommes heureux maintenant. Je travaille actuellement dans la branche de communication administrative de Ouékoumène. C’est-à-dire que je traite les demandes de candidatures de la veille pour le lendemain. Le travail n'est pas compliqué, mais plutôt fastidieux et je suis obligé d'appliquer une rigueur absolue à la classification des thèmes. C'est en proposant à mes supérieurs de participer une seconde foi à au jeu Ouékoumène que je pris le risque de perdre ma citoyenneté. Étant donné que je travaillais au centre de tri des candidatures, je savais qu’une loi consistant à accepter que le choix des participants soit fait de manière absolument aléatoire passerait. Ainsi, il n’y aurait plus de classification par genre, thème ou opinion. Je crois que cette proposition était bonne pour Ouékoumène. Car nous avions le désir de faire évoluer cette société autonome. La liberté était certes une illusion, mais tant que nous pouvions apercevoir son mirage, nous aurions le sentiment d'être heureux. En tant que peuple, nous avons le droit de prétendre à quelque chose de meilleur, non seulement pour nous-même mais aussi pour le future. Mes opinions ont démontré que je n'étais pas seul a pensé ça, mais aussi que j'avais des opposants. Ouékoumène avait de multiples visages, de multiples spectateurs – acteurs ainsi que de multiples citoyens. Ce tout constituait ce pourquoi nous nous étions tous réveillé: une meilleure société. Nous étions le peuple aux commandes d’une démocratie boulimique. Et nous perdions aussi nos connaissances ainsi que notre passé. Toute culture et forme artistique devenaient nouvelles et il semblait que l’histoire n’avait plus de passé. Nous avions participé à un monde nouveau et ns plus rien, Ouékoumène nous libérait de la connaissance et nous projetait vers un mode de vie individualiste et serein. Nous étions une grande famille, et nous avions bousculé nos ancêtres violemment. Il était d’ailleurs déconseillé d’évoquer ce qui avait précédé Ouékoumène : Une période noire de cinq ans.

29.9.05

Je me souviens !!!



Il semble que les archives de la médiathèque Ouékoumène ne mentionnent plus Istratant Slamuit.
C'est un dissident qui s'est opposé à Jérôme Spinétas après avoir supporté sa candidature à la citoyenneté. Nous avons tous les trois fondé ce qu'Ouékoumène est aujourd'hui.
Je ne sais plus à quoi sert le message d'Ouékoumène, nous avons maintenant l'impression de faire corps avec notre société. Nous sommes pris en charge, il n'y a plus de taxes et nous faisons les textes en tant que peuple. Seulement, lorsque nous émettons le moindre constat sur Ouékoumène, le risque de perdre nos droits civiques devient inéluctable. Cette société aurait pu être évitée ? Mais le mouvement aurait légué autre chose. Avoir la parole ici est un exercice auquel les citoyens d'Ouékoumène devraient croire.
Voilà longtemps que nous avons perdu le paradis, et le paradis dont nous rêvons, ou que nous voulons édifier, ne se trouvera pas sur l'équateur d'Ouékoumène, ni au bord des frontières des non-citoyens: il est en nous et dans notre avenir d'hommes libres.

Nicolas Spinétas

La crise du logement - 24 Septembre 2018




C'est en 2018, lorsque les conditions de logements de masses des grandes citées n'étaient plus aux normes que le plan social commença.
Il avait déjà été amorcé par les politiques qui voulaient diminuer le chômage, l'immigration et les clivages sociaux.
Le jeu commença avec le Grand Plan Social. De nouvelles normes de constructions allaient voir le jour, les HLM disparaîtrent. Le ministère de l'Environnement a cru bon de développer des citées "propres" et une campagne menée en parallèle avec le ministère de l'Immigration commença. Le jeu était simple: Ouékoumène, vous avez le droit d'être citoyen !
Ils pensaient bien faire lorsqu'ils proposèrent qu'il suffisait d'avoir des revenus en dessous du seuil de pauvreté et d'être immigré pour participer à une vaste campagne de nationalisation. Le projet fût critiquer et je m’y était opposé à l’époque. Le jeu proposait de devenir citoyen par tirage au sort. C'était un modèle qui commençait à se faire connaître et d'autre pays l’appliquaient déjà pour contrôler l'immigration, les Etats-Unis avait inventé ce principe. Seulement, un jeu de télé réalité s’était développé, simple divertissement qui concernerait les citoyens du pays visé ainsi que les postulants à la citoyenneté. La boucle avait été préparée par la société médiatique sans gêne du XXe siècle, Ouékoumène bouclait le processus. Ainsi, l'état devint cité au travers de cette agora, le peuple avait le dernier mot. La violence "propre" était à son paroxysme lors d'une émission qui devint historique. Un participant refusa d'accepter sa défaite et sa "non-citoyenneté": il proclama le droit à chacun de proposer une loi qui serait votée par le peuple. Istratant Slamuit devint le premier émissaire d’Ouékoumène.
Mais, la machine n'avait fait que chauffer son moteur et le ronronnement de l'audimat dévoilait déjà le glas d'un nouveau concept que les états-médias avait indirectement créés. Ouékoumène devenait un état, une nation, un monde; notre monde. La citoyenneté était l'entrée de ce monde; le jeu en était la science. Les listes de recensement étaient mises à jour, pour établir une sélection de nouveaux citoyens. Je travaillais sur ce projet comme un fou et notre but était l’amélioration de notre monde. Les chaînes de télévision disparaissaient pour ne laisser les ondes qu'a un programme, qu'a une voix, celle du peuple, celle d'Ouékoumène. Le projet était constant et le vote systématique. Pour continuer à être pris en charge par la société Ouékoumène, chaque citoyen se devait de voter quand il en était question. La démocratie totalitaire avait enfin le droit de respirer. Il n'y avait plus de dirigeants, et le peuple, les citoyens étaient convaincus d'avoir le pouvoir. La plus espiègle manipulation globale de tout temps avait mis plusieurs centaines d'années avant d'émettre son premier cri au grand jour. Ouékoumène était devenue autonome, elle avait des milliers de citoyens dévoués à son fonctionnement.
Ouékoumène, la télévision qui éclaire le monde !

Estelle Crianthes




2016

Les œufs étaient en train de crépiter dans une vieille poêle cabossée.
Il faisait nuit. Dehors, sur la route, le chat de la voisine était encore là. Un après-midi passé sous le soleil, et la dépouille écumait dans le quartier son horrible odeur. La télé était encore allumée et sur le bureau de Lucie, il y avait un mail avec la mention :
Toutes nos excuses ! Chère voisine, cet accident est terrible.
Je fixais le mot, il était sinistre. Mais que pouvais-je juger d’autre à ce moment ? L’image d’un petit chaton venait souligner le comique de ce mail. Dans le frigidaire, une moussaka préparée déjà depuis quelques jours m’attendait, je suppose. Car dans ce moment calme, c’était manger et rien d’autre qui m’amenait chez elle plutôt que sa compagnie qui m’était difficile car elle ne m’écoutait pas. Tante Lucie et sa belle maison décorée de zinc. Du moins cet endroit portait bien son nom. C’était le quartier de quarantaine. Il ne restait qu’elle et moi sur le terrain aménagé pour les non-citoyens.
Ce qui était arrivé demeurait la pire des choses que nous attendions. Ce n’était pas important. Quelle tristesse, ce pauvre chat. Maintenant Lucie serait vraiment seule.
Demain, je serais la première femme à participer à Ouékoumène. Quelle angoisse.
Nom : Crianthes
Prénoms : Estelle, Lucie.
Statut : non-citoyenne.
Ce « non-citoyenne » me donnait toujours l’impression de ne pas avoir de vie. Je n’y étais pour rien, et pourtant, je savais que mon ancien instituteur avait connu le début et qu’il s’était révolté contre la société Ouékoumène. Il avait été bannit sur la terre des Slamuites. Nous vivions là, seuls, comme beaucoup, sans ressources, sans information. Mais nous avions l’impression de pouvoir accéder à la liberté, en devenant citoyen. J’avais l’impression que l’air que je respirait m’appartenait grâce à Ouékoumène.
L’huile dans la poêle prit feu.

28.9.05

Historia!




Paris 2015

Les économistes ne sont pas très à l’aise face aux prévisions pour l’économie du siècle à venir. Une catastrophe inéluctable se dessine. L’état et les politiques décident de donner un « coup de pouce » aux médias en subventionnant un programme de télévision à « très » long terme.
On assiste alors à une prise de pouvoir progressive des médias soutenus par une coalition des plus gros groupes financiers du monde.
Le programme de télévision Ouékoumène voit le jour.
Ce programme est le début de la plus grande réforme politique jamais entreprise. Il permettra à une société globale de voir le jour d’ici peu. Il y aura une sélection élitiste ainsi qu’une élimination sociale des participants-spectateurs. Par exemple, la défaite impliquera la perte des droits civiques…
L’ère de la politique-réalité commence et elle à maintenant un publique-peuple qui s’amuse à avoir conscience de son rôle.


Je ne peux plus envoyer d'informations en ce Mardi 27. Peut-être trouverais-je un moyen de faire passer mon message. Demain?
M. Sokizotz manifeste aujourd'hui un désir de détruire les non-citoyens. Nous avons déjà accepté la possibilité de perdre nos droits civiques ainsi que notre appartenance à Ouékoumène en ne votant pas chaque jour. Maintenant, il est clair que le monde d'aujourd'hui est l’effroyable écho du passé de notre pays. Nous sommes définitivement dans l'ignorance, peuple Ouékoumène. Battons nous et acceptons celle-ci. Alors nous pourrons trouver un moyen de parer cette société élitiste et destructrice.

Peuple Ouékoumène, Citoyen Ouékoumène écoute la voix qui te dit que tu existes.
L'émission de ce soir sera sauvegardée sur les bases de données FTP de la fédération Istrataniste.

26.9.05

Informations



Lundi 26 Septembre
Événements sur les plateformes pétrolières du Golf du Mexique.

Des attentas ont été perpétrés ce matin sur un ensemble off-shore de plateformes.
Cet acte terroriste à été revendiqué par la FEPS (Fédération d'Emancipation du Peuple Slamuit). Dans un communiqué envoyé au sein d'Ouékoumène ce midi, ils prétendent que cette acte ne doit pas être interprété autrement que comme un acte révolutionnaire. Il est vrai qu'aucune victime n'est à compter car une évacuation préalable avait été planifiée. Selon le groupe TALUT, filiale d'Ouékoumène, ce n'est qu'une petite résultante de la grande crise pétrolière du début du XXIe siècle. Le groupe a vu sa cote en bourse réduite de quelques points à la fermeture de Wall Street. N'hésitez pas à réagir quant à cette information.
Est-ce pour vous un acte terroriste ou bien révolutionnaire?

Citoyens d'Ouékoumène, peuple d'Ouékoumène, ce soir, vous devez voter.
Ouékoumène, l'information qui vous éclaires!
Communiqué du soutien populaire administratif d'Ouékoumène
Si par erreur vous lisez ce message et que vous n’êtes pas citoyen Ouékoumène, n’y prêtez pas attention.

23.9.05

Front Catholique:

Hommage au dignitaire Istratant, pasteur de notre église.
Manifestation de soutien organisée Samedi.

Informations


Nous avons des problèmes pour accéder au net...
Il semble que quelqu’un ne veuille pas que j'écrive des informations sur Ouékoumène.
Veillez à faire suivre les informations...

Merci



Les hyperbus passaient entre les immeubles, sur leurs flancs, des écrans projetaient le discours de l’huissier de justice du procès. Tout le monde regardait ce procès-réalité. Les conducteurs avertis, regardaient sur leur tableau de bord, l’hologramme du programme Ouékoumène. Dans les centres commerciaux, dans les salons de coiffures, dans les tours de bureaux des centres super développés. Chacun des citoyens de Ouékoumène regardait son journal continu en faisant ce qu’il avait à faire. Ouékoumène était la société-réalité qui avait été proclamée lors du grand plan social du 25e siècle.
Je regardais aussi, je n'étais pas le seul. Je crois qu'au début, nous avions tous l’intuition que ce n'était pas ce que nous voulions. Nous avons depuis oublié l'important. Ce pourquoi nous avions essayé de changer les choses. Maintenant, nous avions l’impression d’exister dans une société à notre image. Nous-nous contemplions et notre but individualiste nous donnais satisfaction. J’ai honte de ne pas avoir été assez fort pour contester.

Explication pour les Internautes!!!

Istratant Slamuit vient de décéder dans les locaux d'Ouékoumène suite à une attaque cardiaque.
Membre fondateur d'Ouékoumène, il militait face à la croissance exponentielle des clivages sociaux de notre pays.
Sa fille, Irma Istratanovla Slamuit décide, en ce jour de deuil d'établir une communauté séparatiste qui a pour vocation de combattre la société Ouékoumène et tous ces actes.

Vous pouvez vous inscrire, et participer au jeu maintenant.
Ouékoumène est le principe démocratique absolu de notre monde.

Communiqué du soutien populaire administratif d'Ouékoumène

Attentat au sein d'Oékoumène --23/09

Bienvenue dans une nouvelle ère:

L'émission de ce soir proposera au trois candidats principaux une reflexion sur les lois anti-terroristes.
Les candidats se composent de deux non-cytoyens en cours de validation et d'un Slamuit récemment accepté à la participation du jeu.

Chèrs spéctateurs, citoyens, peuple de Ouékoumène, noubliez pas de voter ce soir!

Ouékoumène, parce que c'est de vous dont il est question!